http://www.b.dk/nationalt/laeger-sender ... s-advarsel
http://www.b.dk/nationalt/danske-patien ... -rette-ind
Deux articles sur une pratique qui a cours au Danemark : Les femmes dont l’accouchement est déclenché sont renvoyées chez elles après avoir reçu un médicament (cytotec ou minprostin, un gel de dinoprostone) en attendant que le « vrai travail » commence.
Une controverse a lieu autour de cette pratique, avec d’un côté la Danish Medicines Agency (Agence du Médicament) qui dit dans la notice du minprostin que le médicament ne doit être utilisé que dans un service de gynécologie disposant du matériel nécessaire, et qu’un monitoring doit enregistrer en continu l’activité utérine ainsi que le rythme cardiaque du bébé.
Une recommandation que la Danish Society of Obstetrics and Gynecology (DSOG) interprète à sa façon : on surveille l’accouchement lorsque celui-ci se met en route, mais pas avant (autrement dit, ils considèrent que la dame peut faire le pré-travail chez elle sans aucune surveillance).
Connaissant les effets désastreux du cytotec, on imagine facilement ce que ça peut donner en ambulatoire ...
Une pratique dénoncée par deux professionnelles
http://www.b.dk/nationalt/laegemiddel-b ... de-kvinder
http://www.b.dk/nationalt/det-var-jo-bare-en-pille
Au Danemark, Eva Rydah et Jette Clausen, deux maîtres de conférence dans une école de sages femmes à Copenhague mettent en cause l’utilisation du cytotec pour déclencher les accouchements et rapportent 12 cas pour lesquels elles soupçonnent le cytotec d’avoir causé de graves effets secondaires aux mères ou à leurs bébés pendant l’accouchement.
Sur ces 12 cas, sont rapportés 3 décès de bébés pendant l’accouchement. Dans d'autres cas, les bébés ont subi des dommages au cerveau.
Eva Rydah et Jette Clausen ont été reçues au Conseil de la Santé en juin 2012. Elles y ont présenté les 12 cas répertoriés.
Le 14 janvier 2013, la Danish Health and Medicines Authority (l’Agence du médicament) a envoyé une lettre pour demander aux soignants plus de rigueur dans l’utilisation du cytotec, et un signalement exhaustif des accidents liés à ce médicament.
Rupture utérine
Un des 1ers cas rapportés au Danemark date de début 2004, lorsqu’une femme en parfaite santé fit une rupture utérine lors de son accouchement déclenché par cytotec au Skejby Hospital. La victime a porté plainte pour défaut d’information. Cela a donné lieu à un avertissement sur le dosage par la Danish Health and Medecine Authority (l’équivalent de l’ANSM).
Décès d'un bébé
En 2012, Tetyana Bezvikonna était enceinte d’un garçon en parfait santé. Ayant rompu la poche des eaux, elle se rendit au Rigshospitalet où une sage femme lui donna des comprimés de cytotec pour déclencher l’accouchement et la renvoya chez elle, alors qu’elle avait des saignements. Lorsque quelques heures plus tard elle revint à l’hôpital pour de fortes douleurs et des saignements importants, le bébé était mort. La cause du décès serait un hématome retroplacentaire, une complication qui, selon Eva Rydahl pourrait être due à une hyperstimulation utérine provoquée par le cytotec.
L’hôpital nie tout rapport entre ce décès et l’administration de cytotec …
Le chef de service du Rigshospitalet , un obstétricien réputé qui s’occupe personnellement des accouchements dans la famille royale, a écrit à l’assurance : « ce triste scénario n’est pas totalement expliqué »
Cytotec au Danemark : en ambulatoire !
Angusta : 25 µg de misoprostol
http://www.b.dk/nationalt/laeger-dybt-beklagelige-fejl
Au Danemark, un nouveau médicament à base de misoprostol (la molécule du cytotec) serait utilisé pour déclencher l’accouchement, avec l’avantage d’être conditionné en doses plus petites (25 µg, contre 200 µg pour un comprimé de cytotec). Ce nouveau médicament s'appelle Angusta.
Je n'ai pas encore réussi à savoir s'il y avait une AMM pour ce produit.
Au Danemark, un nouveau médicament à base de misoprostol (la molécule du cytotec) serait utilisé pour déclencher l’accouchement, avec l’avantage d’être conditionné en doses plus petites (25 µg, contre 200 µg pour un comprimé de cytotec). Ce nouveau médicament s'appelle Angusta.
Je n'ai pas encore réussi à savoir s'il y avait une AMM pour ce produit.
Filippa, handicapée à cause du cytotec
http://www.b.dk/nationalt/misoprostol-s ... ge-filippa
http://www.b.dk/nationalt/taenk-at-hun- ... -er-dejlig
Autre cas (toujours au Danemark) : celui de Filippa, née en 2009 au Gentofte Hospital.
Le cytotec utilisé pour déclencher l’accouchement a provoqué une rupture utérine qui a failli provoquer la mort de Filippa et de sa mère Sine. Celle-ci, comme Tetyana, a été renvoyée chez elle après l’administration du cytotec. La rupture utérine s’est produite alors que Sine venait d’atteindre l’hôpital. Césarisée en urgence, elle a perdu 5,5 litres de sang et a du subir une 2ème opération pour stopper l’hémorragie.
La petite fille, Filippa, est née en état de mort apparente. Elle a été réanimée, mais est restée handicapée moteur à cause des dommages au cerveau dus au manque d’oxygène.
Le docteur n’a pas pu donner d’explication à cet accident. Il a dit aux parents qu’il n’avait jamais rien vu de tel, et ceux-ci sont restés dans l’ignorance jusqu’à ce qu’une radio danoise diffuse des critiques sur les déclenchements au cytotec.
En mars 2013, les parents ont obtenu compensation par la Danish Patient Insurance pour le handicap de leur fille et la responsabilité du produit a été reconnue.
C’est la 1ère fois au Danemark qu’une compensation est versée pour un dommage causé par le cytotec lors d’un accouchement.
La Danish Patient Insurance, dans sa décision, souligne que le risque de rupture utérine est multiplié par 3 à 4 lorsque l’accouchement est déclenché par cytotec.
Il est aussi établi que le dommage est causé par le médicament (indépendamment de la dose utilisée), et non pas du à des erreurs de traitement.
Les parents pensent qu’il peut y avoir beaucoup de victimes dans le même cas qu’eux.
http://www.b.dk/nationalt/taenk-at-hun- ... -er-dejlig
Autre cas (toujours au Danemark) : celui de Filippa, née en 2009 au Gentofte Hospital.
Le cytotec utilisé pour déclencher l’accouchement a provoqué une rupture utérine qui a failli provoquer la mort de Filippa et de sa mère Sine. Celle-ci, comme Tetyana, a été renvoyée chez elle après l’administration du cytotec. La rupture utérine s’est produite alors que Sine venait d’atteindre l’hôpital. Césarisée en urgence, elle a perdu 5,5 litres de sang et a du subir une 2ème opération pour stopper l’hémorragie.
La petite fille, Filippa, est née en état de mort apparente. Elle a été réanimée, mais est restée handicapée moteur à cause des dommages au cerveau dus au manque d’oxygène.
Le docteur n’a pas pu donner d’explication à cet accident. Il a dit aux parents qu’il n’avait jamais rien vu de tel, et ceux-ci sont restés dans l’ignorance jusqu’à ce qu’une radio danoise diffuse des critiques sur les déclenchements au cytotec.
En mars 2013, les parents ont obtenu compensation par la Danish Patient Insurance pour le handicap de leur fille et la responsabilité du produit a été reconnue.
C’est la 1ère fois au Danemark qu’une compensation est versée pour un dommage causé par le cytotec lors d’un accouchement.
La Danish Patient Insurance, dans sa décision, souligne que le risque de rupture utérine est multiplié par 3 à 4 lorsque l’accouchement est déclenché par cytotec.
Il est aussi établi que le dommage est causé par le médicament (indépendamment de la dose utilisée), et non pas du à des erreurs de traitement.
Les parents pensent qu’il peut y avoir beaucoup de victimes dans le même cas qu’eux.
Une petite fille qui aurait du s’appeler Ella
http://www.b.dk/nationalt/jeg-gik-ud-fr ... te-haender
Le 10 juin 2010, Ruben Karstoft Garden et Kari Moseng ont perdu leur fille après un accouchement déclenché au cytotec au Aarhus University Hospital.
Le 9 juin, Kari a été examinée à l’hôpital, où une pré-éclampsie a été suspectée. Dans l’après-midi, elle a reçu 25 µg de misoprostol et a été renvoyée chez elle malgré une tension élevée.
Kari n’a reçu aucune information sur les risques liés au déclenchement.
A 3h du matin, son mari Ruben a téléphoné à l’hôpital pour signaler que Kari était en travail, avec des contractions toutes les 3 mn. La réponse de l’hôpital fut qu’elle pouvait prendre 1 gramme d’aspirine et rappeler si les contractions s’intensifiaient ou si la poche des eaux rompait.
Vers 6h du matin, comme Kari était sur le point d’accoucher, on lui envoya une ambulance. 5 mn après l’arrivée à la maternité, Kari donna naissance à sa fille.
L’enfant est née sans vie. Une réanimation a été tentée sans succès.
Salon la National Agency for Patient Rights et la Patient Insurance, l’hôpital a commis une série d’erreurs.
« Je pensais que j’étais en bonnes mains, j’avais tort » dit Kari.
Kari a fait une déclaration d’effet indésirable auprès de la Danish Medicines Agency.
En mars 2012, elle a entendu dans une émission de télévision, une dirigeante de la Danish Medicines Agency affirmer que l’agence n’avait pas connaissance de problèmes liés au cytotec au Danemark. Cette dame n'a donc pas eu connaissance de la déclaration de Kari ???
Le 10 juin 2010, Ruben Karstoft Garden et Kari Moseng ont perdu leur fille après un accouchement déclenché au cytotec au Aarhus University Hospital.
Le 9 juin, Kari a été examinée à l’hôpital, où une pré-éclampsie a été suspectée. Dans l’après-midi, elle a reçu 25 µg de misoprostol et a été renvoyée chez elle malgré une tension élevée.
Kari n’a reçu aucune information sur les risques liés au déclenchement.
A 3h du matin, son mari Ruben a téléphoné à l’hôpital pour signaler que Kari était en travail, avec des contractions toutes les 3 mn. La réponse de l’hôpital fut qu’elle pouvait prendre 1 gramme d’aspirine et rappeler si les contractions s’intensifiaient ou si la poche des eaux rompait.
Vers 6h du matin, comme Kari était sur le point d’accoucher, on lui envoya une ambulance. 5 mn après l’arrivée à la maternité, Kari donna naissance à sa fille.
L’enfant est née sans vie. Une réanimation a été tentée sans succès.
Salon la National Agency for Patient Rights et la Patient Insurance, l’hôpital a commis une série d’erreurs.
« Je pensais que j’étais en bonnes mains, j’avais tort » dit Kari.
Kari a fait une déclaration d’effet indésirable auprès de la Danish Medicines Agency.
En mars 2012, elle a entendu dans une émission de télévision, une dirigeante de la Danish Medicines Agency affirmer que l’agence n’avait pas connaissance de problèmes liés au cytotec au Danemark. Cette dame n'a donc pas eu connaissance de la déclaration de Kari ???
Le Ministère de la Santé commence à réagir
http://www.b.dk/nationalt/astrid-krag-v ... aegemiddel
La ministre danoise de la Santé (Astrid Karg) demande une enquête sur l’utilisation hors AMM du cytotec (mars 2013).
La ministre danoise de la Santé (Astrid Karg) demande une enquête sur l’utilisation hors AMM du cytotec (mars 2013).
En Norvège aussi
http://www.b.dk/nationalt/hjerneskadet- ... is-i-norge
Tale est une petite fille norvégienne de 3 ans, née sous cytotec à l’hôpital de Trondheimen Norvège. L’accouchement avait été déclenché pour « retard de terme ».
Tale est presque aveugle, est alimentée par un tuyau car elle ne peut pas avaler, est incapable de se tenir assise, et souffre constamment de douloureux spasmes musculaires. Tout cela parce que son cerveau a manqué d’oxygène à la naissance.
Tone Solnørdal, la mère de Tale, a été renvoyée chez elle avec 2 comprimés de cytotec dans le corps, avec comme consigne de téléphoner à l’hôpital quand elle ressentirait des contractions. Tone , n’avait pas de contraction lorsque tout d’un coup, une douleur immense l’envahit, une contraction ininterrompue. Elle se rendit à l’hôpital, mais trop tard : le bébé est né en état de mort apparente. Réanimée à la naissance, Tale a été placée en hypothermie pendant 3 jours.
Les parents ont porté plainte auprès des autorités sanitaires. En avril 2011, le Conseil de la Santé norvégien a statué qu’il était irresponsable de renvoyer chez elles des femmes sous cytotec.
l’hôpital de Trondheimen était le seul hôpital de Norvège à suivre l'exemple du Danemark, où il est courant de renvoyer chez elles les femmes ayant reçu du cytotec pour déclencher leur accouchement.
Après cette affaire, l'hôpital a abandonné cette pratique. Deux médecins norvégiens, Stig A. Hill et Erlend T. Aasheim, ont écrit dans un journal médical danois car ils craignent que le cas de Tale ne se reproduise au Danemark: « C’est irresponsable de renvoyer des femmes chez elles après que leur accouchement a été déclenché ».
Mais la DGOS (Danish Society of Obstetrics and Gynecology) continue à recommander de renvoyer chez elles les femmes déclenchées au cytotec. Tom Weber du Hvidovre Hospital, justifie cette pratique par deux raisons : c’est "plus agréable" pour les femmes d’attendre chez elles la mise en route du travail, et comme il y a 12 à 15 déclenchements par jour dans cette grande maternité, s’il fallait garder sur place les femmes déclenchées, il faudrait ouvrir une unité supplémentaire.
Tale est une petite fille norvégienne de 3 ans, née sous cytotec à l’hôpital de Trondheimen Norvège. L’accouchement avait été déclenché pour « retard de terme ».
Tale est presque aveugle, est alimentée par un tuyau car elle ne peut pas avaler, est incapable de se tenir assise, et souffre constamment de douloureux spasmes musculaires. Tout cela parce que son cerveau a manqué d’oxygène à la naissance.
Tone Solnørdal, la mère de Tale, a été renvoyée chez elle avec 2 comprimés de cytotec dans le corps, avec comme consigne de téléphoner à l’hôpital quand elle ressentirait des contractions. Tone , n’avait pas de contraction lorsque tout d’un coup, une douleur immense l’envahit, une contraction ininterrompue. Elle se rendit à l’hôpital, mais trop tard : le bébé est né en état de mort apparente. Réanimée à la naissance, Tale a été placée en hypothermie pendant 3 jours.
Les parents ont porté plainte auprès des autorités sanitaires. En avril 2011, le Conseil de la Santé norvégien a statué qu’il était irresponsable de renvoyer chez elles des femmes sous cytotec.
l’hôpital de Trondheimen était le seul hôpital de Norvège à suivre l'exemple du Danemark, où il est courant de renvoyer chez elles les femmes ayant reçu du cytotec pour déclencher leur accouchement.
Après cette affaire, l'hôpital a abandonné cette pratique. Deux médecins norvégiens, Stig A. Hill et Erlend T. Aasheim, ont écrit dans un journal médical danois car ils craignent que le cas de Tale ne se reproduise au Danemark: « C’est irresponsable de renvoyer des femmes chez elles après que leur accouchement a été déclenché ».
Mais la DGOS (Danish Society of Obstetrics and Gynecology) continue à recommander de renvoyer chez elles les femmes déclenchées au cytotec. Tom Weber du Hvidovre Hospital, justifie cette pratique par deux raisons : c’est "plus agréable" pour les femmes d’attendre chez elles la mise en route du travail, et comme il y a 12 à 15 déclenchements par jour dans cette grande maternité, s’il fallait garder sur place les femmes déclenchées, il faudrait ouvrir une unité supplémentaire.